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***Le Petit Monde de Ninou***
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19 février 2006

Baroque...

Je ne me lasse pas de cette série photo...
Certainement ma préférée d'entre toutes de par son décors somptueux, son esprit baroque et le charme qui s'en dégage...

Mais qu'en est-il de vous, dois-je continuer sur cette lancée ou vous faire découvrir nos archives en attendant une nouvelle séance ?

Je suis à votre écoute  :-)

ninouop_ra24

Chris, je n'oublie pas tes demandes bien que les sous-vêtements blancs ne fassent pas vraiment partie de ma garde-robe, le noir a toutes mes faveurs !

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Commentaires
R
Le spectacle de la beauté me rend meilleur, plus sensible, plus grand, moins médiocre, quelle qu'elle soit, de la moins évidente à la plus éclatante.<br /> <br /> Du simple caillou -humble et parfait avec ses formes sommaires- au visage de la femme née avec les grâces de sa nature, la beauté me subjugue.<br /> <br /> Alors que la laideur seule m'inspire pitié, dégoût, voire haine, la beauté qui s'affiche aux côtés de la laideur me rend indulgent envers cette dernière : ainsi la femme aux traits méprisables ne sera plus raillée si une créature l'accompagne. Certes je n'aurai d'yeux que pour le cygne, mais dans son ombre l'oiseau déplumé bénéficiera de ma clémence. En effet, je ne crache point au visage des laiderons lorsque dans leur proximité la vision d'un astre retient mon regard : la beauté adoucit mes moeurs.<br /> <br /> La beauté me fait croire à des sommets, elle agit comme un coupe-faim : sous son empire j'oublie les trivialités de ce monde. Je ne songe plus aux soucis du lendemain mais prends conscience de mes ailes.<br /> <br /> La preuve que la beauté est supérieure à la laideur, c'est qu'une femme sans attrait sera toujours moins courtisée qu'une femme vénusiaque. Sur l'échiquier de la Vérité, les dindes seront toujours rattrapées par les gazelles.<br /> <br /> Mes frères les esthètes, toujours chérissez la beauté. Vous les beaux esprits voués aux causes supérieures, sachez chaque jour rendre hommage à la beauté et n'omettez jamais de durement châtier la laideur lorsque celle-ci vous offense. Giflez les laiderons qui à votre vue exposent leur misère sans pudeur ni remords, mais soyez moins sévères envers elles lorsqu'une beauté les accompagne, de la même manière que l'on est plus complaisant face aux grognements de la truie qui allaite : le spectacle touchant des porcelets fait un peu oublier la grossièreté de la génitrice.<br /> <br /> Bref sachez que c'est la beauté et la beauté seule qui sauvera le monde, et non l'infirmité, la bêtise, la bassesse et la hideur.<br /> <br /> Raphaël Zacharie de Izarra
N
Merci pour vos compliments, cela fait d'autant plus plaisir qu'ils sont partagés par tous les deux :-)<br /> Qu'entendez-vous par "s'inscrire pour participer" ? Vous souhaitez vous créer un blog ? J'ai besoin d'un peu plus de précisions pour vous répondre... :-)
S
vraiment superbe même mon epouse adore comment s'inscrire pour participer a vos blog
R
(Seconde version du même texte, moins suggestive mais plus littéraire)<br /> <br /> Au Père Lachaise parmi les marbres il la retrouve, coeur battant, front vaillant. Une fièvre impie l'habite en cette saison de mai. Trouble exquis de l'âme en proie à ses plus chers tourments... Dans l'oeil de la précieuse le dandy ne voit que l'écho de son propre désir. Leur rencontre est un feu mutuel où la cause poétique s'ajoute à la passion charnelle. Le temps est aux amours : les tombes sont légères et la brise vernale fait chanter la pierre. Un parfum de mélancolie embaume l'air, les allées, la nue. Les feuilles de quelques grands arbres frémissent ça et là autour des tombes. Il la salue, froid, conventionnel, hautain. Elle lui répond avec la même retenue. Un chat frôle la jambe de l'élégante. Petit cri de surprise... <br /> <br /> Leurs lèvres viennent de se croiser. <br /> <br /> La voie est ouverte. Nulle ombre aux alentours... Leurs corps s'étendent sur la première tombe venue dissimulée aux indiscrets par quelque angle avantageux. Il dénude la poitrine de la galante, fébrile. Allongée à demi dévêtue sur la pierre rugueuse, elle sent sa caresse âpre contre sa peau. L'alcôve improvisée est couverte de mousse séchée. L'humus sur cette tombe séculaire enivre l'amant qui, emporté par ces effluves, se perd dans ses hauteurs fantasques alors que sa maîtresse se pâme sous le mâle assaut. Les baisers sont profonds et sauvages comme des morsures, les souffles précipités. Les lèvres de l'homme courent sur la gorge de l'offerte, les honore avec rage, tandis que ses doigts s'immiscent vers les profondeurs vives de la chair femelle ébranlée. <br /> <br /> Bientôt la nature de l'amante est sondée par un spectre vivant qui la déchire délicieusement. Des va-et-vient lents et longs embrasent ses flancs, et sous le regard ardent de cette femme qui lui rend le plus doux des hommages, l'esthète se laisse aller à de voluptueux égarements, couchés tous deux sur la tombe. L'objet de leur mutuel émoi s'attarde, rougit, gonfle, durcit de plus en plus dans les profondeurs avivées jusqu'à ce que dans un éclat de fauve le libertin lâche prise. L'onde vive jaillit dans une coulée suprême et affolante, se répand dans les territoires les plus intimes de l'amoureuse, tandis qu'elle adresse à tous les diables de l'empyrée les soupirs longs et aigus de son femelle assouvissement... Un peu de liqueur féconde s'est égarée sur le marbre funèbre, comme si la vie avait voulu se réconcilier avec la pourriture gisant dans la fosse. <br /> <br /> Les corps apaisés, les amants demeurent un bref instant étendus sur la tombe, inertes. <br /> <br /> Puis, assis sur le coin de la sépulture, l'écume au bord des lèvres, ils s'embrassent avec tendresse et fureur. Leurs corps haletants et repus s'enlacent à nouveau, plus chastement cette fois. A travers ce baiser général exquisément prolongé, leur flamme passe de bouche en bouche. <br /> <br /> Dans l'ultime instant de lucidité précédant l'extase, le regard du sybarite s'est posé par hasard sur la stèle de la tombe de leurs ébats. Furtivement, il a pu lire le nom du défunt, avant de succomber au vertige : <br /> <br /> "Comte Théophile Duplaisir, 1759-1830." <br /> <br /> Raphaël Zacharie de Izarra
R
Au Père Lachaise parmi les marbres il la retrouve, coeur battant, front vaillant. Une fièvre impie l'habite en cette saison de mai. Trouble exquis de l'âme en proie à ses plus chers tourments... Dans l'oeil de la précieuse, le dandy ne voit que l'écho de sa propre flamme. Leur rencontre est un feu mutuel où la cause poétique s'ajoute à la passion charnelle. Le temps est aux amours : les tombes sont légères et la brise vernale fait chanter la pierre. Un parfum de mélancolie embaume l'air, les allées, la nue. Les feuilles de quelques grands arbres frémissent ça et là autour des tombes. Il la salue, froid, conventionnel, hautain. Elle lui répond avec la même retenue. Un chat frôle la jambe de l'élégante. Petit cri de surprise... <br /> <br /> Leurs lèvres viennent de se croiser. <br /> <br /> La voie est ouverte. Nulle ombre aux alentours... Leurs corps s'étendent sur la première tombe venue dissimulée aux indiscrets par quelque angle avantageux. Il dénude la poitrine de la galante, fébrile. Allongée à demi dévêtue sur la pierre rugueuse, elle sent sa caresse âpre contre sa peau. L'alcôve improvisée est couverte de mousse séchée. L'humus sur cette tombe séculaire enivre l'amant qui, emporté par ces effluves, se perd dans ses hauteurs fantasques alors que sa maîtresse se pâme sous le mâle assaut. Les baisers sont profonds et sauvages comme des morsures, les souffles précipités. Les lèvres de l'homme courent sur les seins de l'offerte, les aspirent avec rage, tandis que ses doigts s'immiscent vers les profondeurs vives de la chair femelle ébranlée. <br /> <br /> Bientôt la gorge de l'amante est bâillonnée par un sceptre vivant qui la déchire délicieusement. Des va-et-vient lents et longs embrasent son palais, et sous le regard ardent de cette femme qui lui rend le plus doux des hommages, l'esthète se laisse aller à de voluptueux égarements, couchés tous deux sur la tombe. L'objet de leur mutuel émoi s'attarde, rougit, gonfle, durcit de plus en plus sous les lèvres avivées jusqu'à ce que dans un éclat de fauve le libertin lâche prise. Alors l'haleine de l'amoureuse devenue soudain visqueuse exhale les senteurs âcres et sucrées de la vie triomphante qui se répand, déborde, se perd dans une coulée suprême et affolante... L'écume au bord des lèvres, elle vient l'embrasser. Leurs corps haletants s'enlacent dans un baiser général, exquisément prolongé par la semence qui passe de bouche en bouche. <br /> <br /> Un peu de cette liqueur vive s'égare sur le marbre funèbre, comme si la vie voulait se réconcilier avec la pourriture gisant dans la fosse. <br /> <br /> Dans l'ultime instant de lucidité précédant l'extase, le regard du sybarite s'est posé par hasard sur la stèle de la tombe de leurs ébats. Furtivement, il a pu lire le nom du défunt, avant de succomber au vertige : <br /> <br /> "Comte Théophile Duplaisir, 1759-1830." <br /> <br /> Raphaël Zacharie de Izarra
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